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    Parmi les chênes et les bouleaux souffle doux,
    Dans les bois par le soir assombris,
    Bruissement des branches fleuries,
    Des fées devant la nuit se mettent à genoux.

     

    Couleurs écarlates des fleurs épanouies,
    Murmure cristallin des ruisseaux invisibles,
    Font oublier du monde les choses terribles
    Et chantent gloire aux étoiles jolies.

     

    Dansez et chantez, elfes merveilleuses !
    Parmi les trajets des lucioles dorées,
    Charmez la douceur des nuits silencieuses.

     

    Des secrets naissent dans l'ombre,
    Guidant les sylphes vers de belles contrées,
    Sous forme de roses rouge sombre.

     


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    Une petite fée
    Etait si triste qu'elle pleurait.

     

    Elle pleurait,
    Et un déluge s'annonçait.

     

    J'essayais de la consoler,
    Mais elle n'arrivait pas à s'arrêter
    De pleurer.

     

    Je lui tendis mon cœur,
    Elle ne voulait pas de mon cœur.

     

    Je lui tendis une fleur,
    Et elle sécha ses pleurs.

     


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  •  Le Loup et le Chien


     Un Loup n'avait que les os et la peau,
     Tant les chiens faisaient bonne garde.
     Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
     Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
     L'attaquer, le mettre en quartiers,
     Sire Loup l'eût fait volontiers ;
     Mais il fallait livrer bataille,
     Et le Mâtin était de taille
     A se défendre hardiment.
     Le Loup donc l'aborde humblement,
     Entre en propos, et lui fait compliment
     Sur son embonpoint, qu'il admire.
     " Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
     D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
     Quittez les bois, vous ferez bien :
     Vos pareils y sont misérables,
     Cancres, haires, et pauvres diables,
     Dont la condition est de mourir de faim.
     Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
     Tout à la pointe de l'épée.
     Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
     Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
     - Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
     Portants bâtons, et mendiants ;
     Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
     Moyennant quoi votre salaire
     Sera force reliefs de toutes les façons :
     Os de poulets, os de pigeons,
     Sans parler de mainte caresse. "
     Le Loup déjà se forge une félicité
     Qui le fait pleurer de tendresse.
     Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
     " Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
     - Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
     De ce que vous voyez est peut-être la cause.
     - Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
     Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
     - Il importe si bien, que de tous vos repas
     Je ne veux en aucune sorte,
     Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
     Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.


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