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  • La sirène (petite)

    Dans son antre, elle se repose,

    Paisible et confortable.

    Puis, après un sommeil, s'étire,

    S'enquiert de l'alentour

    En délicats tâtonnement.

    Pourtant ces eaux ne cachent

    Aucune perle précieuse.

    Alors, pour toi,  je bâtirai 

    Ma maison dans ton cœur.

    En brindilles entortillées,

    Nouées pour toujours.

     

    Poème posté le 13/01/19 par Louis


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  • La pluie douce murmure

    et fait briller le monde,

    terre multicolore.

    Elle chuchote

    dans les eaux émerveillées.


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  • Un brin de poésie

      Ducasse de Mons

    El Doudou

    Hymne officiel de la Ducasse.

    1. Nos irons vir l'car d'or

    À l'procession de Mon

    Ce s'ra l'poupée St Georg'

    Qui no' suivra de long

    Refrain :

    C'est l'doudou c'est l'mama

    C'est l'poupée, poupée, poupée

    C'est l'doudou, c'est l'mama

    C'est l'poupée St Georg' qui va

    Les gins du rempart riront comm' des kiards

    Dé vir tant de carottes

    Les gins du culot riront comm' des sots

    Dé vir tant de carot' à leu' pots

    2. El' Vieill' Matant' Magu'ritte

    Trousse ses falbalas

    Pou fair' boulli l'marmite

    Et cuir'ses biaux p'tits pois.

    3. Les Dames du chapitre

    N'auront pas du gambon,

    Parce qu'ell' n'ont pas fait

    El tour d'el procession

    4. Voici l'dragon qui vient!

    Ma mère sauvons nous!

    Il a mordu grand'mère,

    I' vos mordra itou

    5. V'là qu'el Lum'çon commence

    Au son du carillon

    Saint Georg' avec sa lance

    Va combat' el dragon

    6. Dragon, sauvag' et diabes,

    Saint Georg' éié chinchins

    Ess' tourpin dédins l'sabe…

    On tir', c'est l'grand moumint.

    7. V'là l' dragon qui trépasse

    In v'là co pou in an;

    Asteur faisons ducasse

    A tabe mes infants.


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  • Les Fées

    Conte de ma Mère l'Oye

    Charles Perrault

    Il était une fois une veuve qui avait deux filles : l’aînée lui ressemblait si fort d’humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses, qu’on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son Père pour la douceur et l’honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu’on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et, en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la Cuisine et travailler sans cesse.

    Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux fois le jour, puiser de l’eau à une grande demi-lieue du logis, et qu’elle rapportât plein une grande cruche. Un jour qu’elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui lui pria de lui donner à boire.

    – Oui-dà, ma bonne mère, dit cette belle

     fille.

    Et, rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l’eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta, soutenant toujours la cruche, afin qu’elle bût plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit :

    – Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m’empêcher de vous faire un don ; car c’était une Fée qui avait pris la forme d’une pauvre femme de village, pour voir jusqu’où irait l’honnêteté de cette jeune fille. Je vous donne pour don, poursuivit la Fée, qu’à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une Fleur, ou une Pierre précieuse.

    Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. 

    – Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d’avoir tardé si longtemps ; 

    Et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux Roses, deux Perles et deux

    gros Diamants. 

    – Que vois-je là ! dit sa mère toute étonnée ; je crois qu’il lui sort de la bouche des Perles et des Diamants. D’où vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu’elle l’appela sa fille.) 

    La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants. 

    – Vraiment, dit la mère, il faut que j’y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d’avoir le même don ? Vous n’avez qu’à aller puiser de l’eau à la fontaine, et, quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement. 

    – Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine ! 

    – Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l’heure.

    Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d’argent qui fut au

    logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine, qu’elle vit sortir du bois une Dame magnifiquement vêtue, qui vint lui demander à boire : c’était la même Fée qui avait apparu à sa sœur, mais qui avait pris l’air et les habits d’une Princesse, pour voir jusqu’où irait la malhonnêteté de cette fille. 

    – Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j’ai apporté un flacon d’argent tout exprès pour donner à boire à Madame ! J’en suis d’avis : buvez à même si vous voulez. 

    – Vous n’êtes guère honnête, reprit la Fée, sans se mettre en colère ; hé bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu’à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud.

    D’abord que sa mère l’aperçut, elle lui cria: 

    – Hé bien ! ma fille ! 

    – Hé bien ! ma mère ! lui répondit la

     brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds. 

    – O ciel, s’écria la mère, que vois-je là ? C’est sa sœur qui est en cause : elle me le paiera ; et aussitôt elle courut pour la battre. 

    La pauvre enfant s’enfuit et alla se sauver dans la Forêt prochaine. Le fils du Roi, qui revenait de la chasse, la rencontra et, la voyant si belle, lui demanda ce qu’elle faisait là toute seule et ce qu’elle avait à pleurer.

    – Hélas ! Monsieur, c’est ma mère qui m’a chassée du logis.

    Le fils du Roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six Perles et autant de Diamants, lui pria de lui dire d’où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du Roi en devint amoureux ; et, considérant qu’un tel don valait mieux que tout ce qu’on pouvait donner en mariage à une autre, l’emmena au Palais du Roi son père, où il l’épousa.

    Pour sa sœur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulut la recevoir, alla mourir au coin d’un bois.

    MORALITÉ

    Les Diamants et les Pistoles,

    Peuvent beaucoup sur les Esprits ;

    Cependant les douces paroles

    Ont encore plus de force, et son d’un plus grand prix.


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  • Une photo, une date
     C'est à n'y pas croire
     C'était pourtant hier
     Mentirait ma mémoire
     Et ces visages d'enfants
     Et le mien dans ce miroir

     Oh, c'est pas pour me plaindre
     Ça, vous n'avez rien à craindre
     La vie m'a tellement gâtée
     J'ai plutôt du mal à l'éteindre
     Oh mon Dieu j'ai eu ma part
     Et bien plus à tant d'égards

     Mais quand on vit trop beau trop fort
     On en oublie le temps qui passe
     Comme on perd un peu le Nord
     Au milieu de trop vastes espaces
     À peine le temps de s'y faire
     À peine on doit laisser la place

     Oh si je pouvais
     Encore un soir
     Encore une heure
     Encore une larme de bonheur
     Une faveur, comme une fleur
     Un souffle, une erreur
     Un peu de nous, un rien de tout
     Pour tout se dire encore ou bien se taire
     En regards, juste un report
     À peine encore, même s'il est tard

     J'ai jamais rien demandé
     Ça, c'est pas la mer à boire
     Allez, face à l'éternité
     Ça va même pas se voir
     Ça restera entre nous
     Oh, juste un léger retard

     Y'en a tant qui tuent le temps
     Tant et tant qui le perdent ou le passent
     Tant qu'ils se se mentent, inventent
     En les rêvant des instants de grâce
     Oh je donne ma place au paradis
     Si l'on m'oublie sur Terre
     Encore hier

     Encore un soir
     Encore une heure
     Encore une larme de bonheur
     Une faveur, comme une fleur
     Un souffle, une erreur
     Un peu de nous, un rien de tout
     Pour tout se dire encore ou bien se taire
     Un regard, juste un report
     À peine encore, je sais il est tard

     C'est pas grand chose
     Rien qu'une pause
     Que le temps, les horloges se reposent
     Et caresser
     Juste un baiser, un baiser

     Encore un soir
     Encore une heure
     Un peu de nous, un rien de tout

     Un soir


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